Le taux de chômage, exceptionnellement bas, cause une pénurie, voire une rareté de main-d’œuvre dans plusieurs domaines d’emploi, particulièrement en Beauce. Les employeurs reçoivent peu de candidatures. Auparavant, les chercheurs d’emploi devaient répondre aux exigences de l’employeur; maintenant, les rôles sont inversés. L’employeur fait des pieds et des mains pour attirer le candidat.

Malgré les efforts de recrutement (journées porte ouverte, conditions de travail alléchantes, mesures incitatives à l’embauche, salons de l’emploi), les candidats manquent à l’appel. Bien au fait de la situation, les personnes qui postulent se montrent plus exigeantes dans leurs demandes. La situation est telle que certaines entreprises pensent retarder leur projet d’expansion ou, pire encore, envisagent de mettre la clé dans la porte faute de personnel.

Nos dirigeants politiques, inquiets de la situation économique actuelle, cherchent des solutions pour éviter d’éventuelles fermetures. À cet effet, un projet pilote de formation duale en soudage-montage, offert en Beauce, a pu contribuer à assurer une meilleure adéquation entre la formation et les besoins des employeurs, car 50 % des apprentissages étaient effectués en milieu de travail. Pour l’un des premiers finissants du programme, cette formation lui a permis, même avec trois enfants, de travailler et d’étudier en même temps, tout en étant payé. Remarquable initiative qui pourrait être reconduite dans la prochaine année dans d’autres secteurs et régions afin de pallier au manque de main-d’œuvre.

Ensemble, concertons-nous pour répondre aux besoins criants de main-d’œuvre en vue d’assurer la survie de nos entreprises.

Nancy Marcoux – conseillère en emploi