D’après les Normes du travail, on peut refuser une demande de son supérieur dans les cas suivants:
- Réaliser une tâche que l’on juge dangereuse pour soi-même ou pour une autre personne. Toutefois, le refus ne doit pas mettre en danger un membre de l’équipe.
- Commettre un acte illégal ou non éthique. Sinon, on peut être accusé de complicité.
- Répondre à une demande d’heures supplémentaires est plus complexe. On n’est pas tenu de travailler plus de 4 heures par jour de plus que son horaire habituel. Dans le doute, il est préférable de consulter le site des Normes du travail (cnt.gouv.qc.ca).
Pourquoi est-ce si difficile de dire NON?
Selon la psychologue Marie Haddou, c’est parce que l’on s’expose à des critiques, voire même des rancunes. Alors on achète la paix, mais à quel prix? Avant de répondre, on demande un délai de réflexion à notre employeur :
- Évaluer l’impact sur ses tâches et sur les besoins de l’employeur
- Poser des questions sur les échéanciers, les résultats attendus, les méthodes de travail
- Demander s’il est possible d’avoir de l’aide
- Se questionner sur ses motifs de refuser et si on est prêt à faire face à la réaction de l’employeur
Le but est de distinguer les demandes réalistes de celles qui ne le sont pas ou qui pourraient être adaptées. Comment parvenir à refuser positivement tout en restant engagé? Montrer sa bonne volonté en proposant des solutions de remplacement et donner des arguments logiques et concrets.
Brigitte Bilodeau – conseillère en emploi