Mai 2019
Il y a trente ans à peine, les robots faisaient partie de la science-fiction. Aujourd’hui, ils sont de plus en plus présents, et ce, dans tous les domaines. Sujet de craintes, d’interrogations et de curiosité, le débat est maintenant ouvert sur l’évolution du travail.
La robotisation peut-elle répondre à la rareté de main-d’œuvre ?
Pour les entreprises, les robots industriels apparaissent comme un outil inévitable pour se développer. Ces robots sont uniques en matière de productivité, de fiabilité, de sécurité ou encore de rentabilité. Leur utilisation peut être considérée comme positive si elle permet d’éviter aux humains des travaux dangereux. L’automatisation ne vole pas des emplois, mais supprime certaines tâches pour en créer de nouvelles. La robotisation ne tue pas le travail, elle le transforme.
On pourrait croire que la robotisation est un remède miracle à la rareté de la main-d’œuvre. Certes, la machine peut travailler 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Toutefois, comme elle n’est pas rémunérée, elle ne contribue pas à l’économie. Si la robotisation se déploie à grande échelle, la société québécoise devra faire face à un défi majeur en ce qui concerne tous les services dont elle s’est dotée tels que la santé et les services sociaux, l’éducation et la solidarité sociale.
On parle de plus en plus d’une « taxe robot ». Le principe est fort simple : chaque robot qui causerait une perte d’emploi serait assujetti à une taxe. Cela aurait pour effet de ralentir le phénomène de la robotisation. Qu’entend-on exactement par « robot » ? Peut-on mettre dans la même catégorie un aspirateur intelligent, R2-D2 et une caisse libre-service d’une épicerie ? Les acteurs économiques devront se pencher sur les réflexions que soulève l’arrivée des robots dans notre vie.
Rogers Morin – conseiller en emploi